À Gourdon, un conducteur, après avoir provoqué un accident matériel a été dépisté avec 5 g d'alcool dans le sang. Les faits qui remontent au 7 novembre, n'ont été connus qu'hier. L'homme âgé d'une cinquantaine d'années, tenait à peine debout lors de son interpellation.
Dans le genre, on peut parler de record même si le titre n'est pas enviable : le dimanche 7 novembre sur la commune de Gourdon, à l'occasion d'un banal accident matériel les gendarmes sont tombés sur un automobiliste qui conduisait avec 5,08 grammes d'alcool dans le sang. L'affaire n'a été connue qu'hier, l'individu qui tenait à peine sur ses jambes lors du dépistage, avait fait l'objet d'une prise de sang envoyée à un laboratoire spécialisé. Les résultats mettant en évidence cette alcoolémie majeure ne sont tombés qu'en début de semaine.
Le jour des faits, en pleine après-midi, le conducteur dans un état second, va, d'abord, traverser de bout en bout, un chantier de construction de maisons individuelles, avant de s'immobiliser brutalement contre le mur de clôture de sa propriété. C'est là que les militaires ont récupéré l'automobiliste âgé d'une cinquantaine d'années puis compte tenu de son état d'ébriété, ils ont décidé son transfert immédiat sur l'hôpital de Gourdon pour la prise de sang.
Il y aura des suites judiciaires pour l'automobiliste qui a, d'ores et déjà écopé d'une suspension administrative de son permis de conduire pendant 6 mois. En outre, il doit comparaître devant le tribunal correctionnel conduire avec un tel taux d'alcool est un délit
« On lui a peut-être sauvé la vie »
Mais l'incident matériel et ce contrôle de gendarmerie auront peut-être permis de sauver la vie de cet homme. C'est du moins le sentiment de Bernard Oudin, le directeur de l'association nationale de prévention en alcoologie (ANPA) pour le Lot et le Tarn-et-Garonne. « Cela va permettre à cette personne d'avoir enfin accès aux soins ».
Un taux de 5 g reste exceptionnel pour le directeur l'association. « Il est très difficile de déterminer le nombre de verres ingurgités, tout dépend, de la corpulence, de l'âge.
Disons que pour un homme de 80 kg, cela équivaut à 25 verres standards d'alcool. C'est une quantité énorme ». Bernard Oudin décrit une personne « alcoolo-dépendante ». « Cet homme a un problème chronique de consommation d'alcool. Pour monter à une dose pareille il est probablement en permanence avec 2 g. Cette personne est à soigner car elle court un risque vital ».