- teuzam a écrit:
< class="quote">Merci zaza
Faut que je me renseigne car je risque de l'avoir aussi>
pas forcément , prédisposition ne veut pas dire que tu l'auraskis2
Polyarthrite rhumatoïde (PR):
C'est de loin le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires. Il y a une prédisposition familiale. Le mécanisme est un dérèglement du système immunitaire, notre système de défense contre les agressions extérieures (virus et bactéries sont les plus connues). Il se met à agresser les tissus de l'organisme qu'il est censé défendre.
La cause proprement dite est inconnue. 2 hypothèses générales: 1) Un contact avec un agent extérieur ressemblant à l'un de ses propres gènes ou protéines déclenche une immunisation (fabrication d'anticorps) contre ses cellules, qui perdure des années.
2) Un agent pathogène inconnu se loge dans les tissus ciblés par l'inflammation rhumatismale et n'arrive pas à être éradiqué, entraînant la persistance de l'inflammation et l'agression des tissus. C'est l'origine entre autres des hépatites virales chroniques. Une variante réunissant les 2 hypothèses précédentes serait un agent s'intégrant aux gènes, faisant ainsi définitivement partie de l'organisme tout en gardant une origine étrangère, que reconnaîtrait le système immunitaire.
Le principal tissu ciblé par l'inflammation rhumatismale est la membrane synoviale.
Rappel: une articulation, c'est 2 extrémités osseuses face à face; sur leur pourtour s'attachent des membranes qui ferment l'articulation, formant une enveloppe hermétique; de l'intérieur vers l'extérieur, on trouve la membrane synoviale (fabrique la synovie), la capsule (limite les mouvements articulaires), les ligaments (renforcent les axes les plus sollicités). La synoviale rhumatismale s'épaissit: c'est le "pannus". Ce tissu agressif érode ses attaches osseuses (les encoches osseuses sur les radios sont les premiers signes d'un rhumatisme destructeur). Quand les attaches cèdent, le maintien de l'articulation se relâche et les mouvements répétés la déforment. Le rhumatisme touche aussi les gaines qui maintiennent les tendons en place, faites d'un tissu identique à la membrane synoviale.
Fin de la partie hard. Revenons à des choses plus faciles: La maladie peut démarrer à tout âge, avec une incidence particulièrement forte à la cinquantaine. Classiquement, l'âge de début était un élément majeur du pronostic. Car les traitements avaient, jusqu'à il y a une quinzaine d'années, beaucoup de mal à contrôler la maladie. Les lésions articulaires s'accumulaient inexorablement. La durée de la polyarthrite faisait la gravité du handicap. Les traitements de fond actuels devraient modifier ces notions.