Il ETAIT UNE FOIS COLMAR...
Charlemagne aurait fait construire une villa impériale dans la plaine du Rhin. Une population d'ouvriers et d'artisans s'est peu à peu établi autour de la Villa Columbaria (domaine des colombes) mentionné pour la première fois en 823 sous le nom de Columbarium. Mais des fouilles ont permis de mettre à jours des habitations du néolithiques, ancêtres de nos maisons alsaciennes.
Au Xe siècle le grand domaine est offert pour moitié à l'évêché de Constance et pour moitié à l'abbaye de Payerne (Suisse). La citée est ravagée par un incendie, en 1106. Au XIIe siècle, elle devient un bourg fortifié et ville impériale en 1226 grâce à Frédéric II de Hohenstaufen (1210-1250). La vigne des coteaux des Vosges a contribuée au développement de la ville qui exportait le vin vers la vallée du Rhin ou la Lorraine.
En 1354 elle s'allie avec 9 autres citées d'Alsace et participe à la formation de la Décapole et en même temps fixe sa constitution.
Les artisans en grand nombre prennent le pouvoir au détriment des riches marchands. En 1358 les nobles qui tentaient de prendre le pouvoir, et se querellaient entre eux, sont chassés de Colmar par les artisans, et leur maisons fortes ont été rasées.
Au XIIIe dans toute l'Alsace les corporations s'organisent et se regroupent souvent dans la même rue ( Quartiers des Tanneurs) et abusent de leur monopole.A la fin du XVe siècles, les bouchers colmariens refusent de vendre de la viande de bœufs sous prétexte que le prix officiel est trop bas.
En ce temps là, l'Alsace est l'un des foyers de l'art gothique et Colmar ne déroge pas à la règle (Église Saint-Martin). Berceau de nombreux artiste, illustrée par Martin Schongauer (1450 - 1491), peintre et graveur ,célèbre pour la Vierge au Buisson de Roses(1473), et Gaspard Isenmann. Colmar abritait pendant un certain temps Mathis Grunewald auteur du Retable d'Issenheim (~1515 ), visible au musée d'Unterlinden.
Au XVIe , la Réforme n'arrive pas à supplanter définitivement le catholicisme et des conflits entre Catholiques et Protestants se succèdent. En 1628 après le départ du général Mansfeld au service des protestants, l'Empereur Frédéric II expulse ceux-ci de la ville.
En Août 1635, en pleine guerre de Trente ans, le traité de Rueil, conclu entre le Roi Louis XIII et le syndic-greffier de Colmar Jean Henry Mogg, place sous la protection du Roi de France la ville, sans abandonner son statut de ville d'Empire.
Annexé à la France, en 1673, Colmar devient le siège du Conseil souverain d'Alsace en 1698 dans un bâtiment construit par Chassin de 1769 à 1771. Cette cour rend la justice française et contribue à l'introduction de la législation française en Alsace.
Chef-lieu du Haut-Rhin en 1791. Entre 1871 et 1918, la ville se distingua par une francophilie particulièrement marquée, dont le dessinateur satirique Jean-Jacques Waltz, dit Hansi, est l'expression. Pendant l'hiver 1944-1945, Colmar fut au centre d'une poche de résistance allemande, mais ne subit pas comme les localités voisines de destructions majeures. L'industrialisation et la construction de nouveaux quartiers prennent de l'ampleur après 1945, après avoir été largement amorcées durant la période allemande.